SNAPAP ALGER

Comité de Femmes Snapap

dimanche 7 février 2010

MIDI LIBRE

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Publié le 19/12/2009 à 02:10 par snapapfemme

MIDI LIBRE

Licenciée par British Gas, elle est en grève de la faim
15 Décembre 2009
Sa grève de la faim est entrée, aujourd’hui, dans son cinquième jour. Avec cette action extrême elle compte faire entendre sa voix et faire pression sur son ancien employeur qui l’a «injustement licenciée». Mme Meryem Mehdi, qui travaillait à British Gas North Sea Holding à Hassi Messaoud, depuis le mois de mai de l’année 2007 a été licenciée le 8 novembre dernier. "C’est un licenciement abusif et arbitraire" nous a-t-elle indiquée, hier, alors qu’elle commençait déjà à montrer des signes évidents de fatigue. "Je suis tombée dans une situation précaire après ce licenciement. J’aimerai attirer l’attention des autorités algériennes compétentes dans l’espoir de les voir intervenir et rétablir les droits des Algériens travaillant pour les compagnies internationales», a-t-elle souligné dans son appel à travers lequel elle a retracé la genèse de cette affaire qui a abouti à son licenciement. Disposant d’un Contrat a durée indéterminée (CDI) depuis mai 2007 en qualité de coordinatrice d’administration et des opérations, qui est «un poste organique» a-t-elle précisé, Mme Mehdi a commencé à avoir des problèmes à partir du mois d’octobre dernier. "Ils ont commencé par me proposer de changer la formule du régime de rotation, c’est à dire travailler quatre semaines sur site à Hassi Messaoud et pouvoir me reposer quatre semaines au nord du pays où je réside pour la substituer par le régime, dit familial, qui consiste à travailler huit heures par jour mais j’ai refusé cette proposition et ce conformément aux dispositions de mon contrat", nous a-t-elle indiquée. Et d’ajouter "j’ai aussi refusé leur proposition de percevoir trois mois de salaire en guise d’indemnités de licenciement. C’est alors que l’entreprise a décidé de me licencier faisant ainsi fi des dispositions des lois régissant les relations de travail". "Lorsque j’ai saisi l’Inspection du travail, l’employeur m’a proposé cinq mois de salaire en guise d’indemnisation mais il est resté ferme quant à mon licenciement. J’ai bien sûr refusé encore cette offre, car je demande uniquement ma réintégration. Je reste ouverte à toutes les propositions et je ne demande pas la charité", dira-t-elle encore. Car pour elle "ce licenciement est abusif aussi, du fait que je n’ai commis aucune faute professionnelle et même si c’était le cas l’entreprise aurait dû, conformément à la législation du travail, me le faire notifiée par écrit, ce qui n’a jamais été le cas".
Mme Mehdi, qui observe cette grève de la faim au siège de la Maison des syndicats ; nous dira également qu’elle a dû "faire face toute seule à la direction de cette entreprise multinationale, du fait qu’il n’y a aucune section syndicale pour prendre en charge les problèmes des travailleurs". Pour elle "la grève de la faim est le seul et l’ultime recours pour alerter l’opinion publique sur mon cas mais aussi sur les conditions de travail par trop difficiles des Algériens au sud du pays" . Mme Nacera Ghozlane, du Comité des femmes du Syndicat des personnels de l’administration publique (SNAPAP) , qui apporte un soutien total à Mme Meryem Mehdi ; n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger les entreprises multinationales. "Certains travailleurs touchent moins que le Salaire national minimum garanti (SNMG). En plus du fait d’être surexploités, ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. C’est de l’esclavagisme". Le Comité des femmes de ce syndicat a saisi la direction générale de cette entreprise, dont le siége se trouve à Londres, mais dit n’avoir reçu aucune réponse. La grève de la faim de Mme Mehdi commence à susciter le soutien, tant au plan national qu’au plan international, et tout porte à croire que cette solidarité ira crescendo à l’avenir. Hier elle a reçu le soutien des membres du bureau régional du RCD d’Alger alors que la CGT (syndicat espagnol) lui a, aussi, témoigné son soutien.
Par : Amine SalamaleBloggers

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