SNAPAP ALGER

Comité de Femmes Snapap

samedi 6 février 2010

commite de femme snapap

Publié le 04/01/2008 à 12:00 par snapapfemme

Et interview des femmes syndicalistes du SNAPAP.
vendredi 18 novembre 2005.

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En marge de ce meeting sympathique qui a réunis une quarantaine de personnes, Nassera Ghozlane, secrétaire générale du SNAPAP et Assia Roumili, vice-présidente du comité de femme de ce même syndicat, on répondu à nos questions.
Appel Algérie : Parlez nous d’abord un peu du SNAPAP et de la place qu’y occupent les femmes ?

Nassera Ghozlane : le SNAPAP est le plus ancien des syndicats autonomes. IL est avant tout implanté dans la fonction publique territoriale, l’éducation, la santé, les finances, etc... Au sein du syndicat, les fédérations représentent les secteurs. Nous syndiquons tous les salariés quel que soit leur grade, du balayeur au cadre, et sommes organisés en syndicat d’industrie. En 2001, nous avons tenté de former une confédération, la CASA (Confédération des Syndicats Autonomes) pour inclure en son sein des syndicats du secteur économique (grandes entreprises d’état, notamment celles gérants les hydrocarbures) et du secteur privé. Mais l’état à refuser d’enregistrer notre demande (1). Malgré cela, aujourd’hui, plus de 380 000 personnes font partie, dont de très nombreuses femmes qui s’investissent sûrement autant que les hommes. Aujourd’hui, notre organisation compte plus de 250 cadres féminins. En 2003, nous avons par ailleurs crée le comité de femme du syndicat pour répondre au problème spécifique des travailleuses algériennes.

Assia Roumili : En fait, la création du comité est partie d’un constat simple. Le problème des femmes ne peut se résoudre dans le féminisme médiatique qui ne touche pas grand monde en fait. Par contre, en s’intégrant dans les luttes sociales, en étant en pointe même de celles-ci, nous arrivons à influencer les couches profondes de la société algérienne.


Vu d’ensemble de la tribune du meeting.AA : Comment se passe l’action syndicale au quotidien, notamment pour des femmes syndicalistes ?

N. G : Nous nous débrouillons parce que nous subissons la pression constante du pouvoir et que nous n’avons pas pignon sur rue comme l’UGTA. Je viens par exemple chaque mois de l’est du pays pour aller au bureau du syndicat à Alger. En fait, il s’agit de deux appartements dans une tour HLM de dix neuf étages. On milite et on y vit comme on peu. Pareillement, nous devons organiser des formations syndicales dans des lieux privés car nous n’avons pas l’autorisation du pouvoir pour nous réunir. Mais encore une fois, on se débrouille et on y arrive.

A. R : En fait, nous sommes même par principe contre demander l’autorisation du pouvoir pour nous réunir. Pour nous, chaque syndicat, chaque syndiquéE a le droit se réunir et de manifester.


Nassera Ghozlane
La très sympathique secrétaire générale du SNAPAP.AA : Quelles sont les revendications avancées par le comité de femme du SNAPAP ?

A.R : Nous demandons l’égalité des chances entre hommes et femmes dans la progression des échelons de fonctionnaire, la congé maternité payé parce qu’actuellement, les femmes, pour accoucher, doivent se mettre en arrêt maladie. Parallèlement, nous exigeons que les hommes puisse avoir un congé paternité d’au moins trois jours.

N. G : En fait, le huit mai dernier, nous avons publié une plate forme avec toutes nos doléances qui a été fait à partir d’enquêtes sur le terrain. Par exemple, nous nous sommes aperçu que dans l’administration, notamment dans l’enseignement supérieur, durant leur période d’essai, les femmes étaient sujettes à de nombreux harcèlement sexuel. En réponse, nous avons d’abord mis en place une cellule d’écoute au sein du syndicat. Mais nous nous sommes aperçu que le point des traditions et les pressions familiales étaient trop forte. Voilà pourquoi nous nous sommes tourné vers l’état pour lui demander de voter une loi punissant l’harcèlement sexuel.

A.R : Un autre point de la plate forme concerne la situation des femmes au foyer. Pour nous, il s’agit d’un vrai travail qui doit être pris en compte par la société. Il existe certes une allocation, mais elle est inégalitaire. Une femme de fonctionnaire touche ainsi quarante dinars par mois, alors que l’épouse de militaire reçoit trois mille dinars par mois. Pour nous, il faut égalisé l’allocation et la rendre accessible à tous. Nous avons présenté toutes ces revendications le 8 mai au ministre des affaires sociales et nous espérons qu’il les prendra en compte.


Assia Roumili
La non moins sympathique vice-présidente du comité de femme du SNAPAPAA : Quelles sont les actions des femmes du SNAPAP ?

N. G : Nous avons faits des grèves de la faim et des sitting pour sensibiliser l’opinion sur les conditions des travailleuses. C’est assez régulier bien que le pouvoir réprime sans cesse les syndicats autonomes. Moi-même je suis sous le coup d’une procédure judiciaire.

A. R : Sinon, nous continuons a travailler dan le long terme. Par exemple, nous faisons des formations pour les militantes afin qu’elles connaissent les textes juridiques et qu’elles puissent être avertis des dangers de la mondialisation et des privatisations qui en découle.

AA : Une dernière question qui vous a par ailleurs été plusieurs fois posé lors du meeting : quelles sont vos rapport avec les femmes qui militent au sein de l’UGTA ?

N.G : On invite régulièrement les femmes de l’UGTA à venir à nos séminaires et on les a par ailleurs rencontré plusieurs fois. En fait, nous ne sommes pas contre elles mais contre la corruption généralisée qui règne au sein de leur appareil syndical.

A. R : Moi-même, j’étais à l’UGTA et j’en suis partie. Je pense que ce syndicat est trop proche du pouvoirs pour représenter réellement les travailleuses et les travailleurs algériens.


Rachid Malawi
Le président du SNAPAP venu en guest star au meeting.leBloggers

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